15 jours au Pérou : l’immense lac Titicaca

Le contraste est saisissant entre l’immense lac Titicaca qui s’étale, tel une mer sans fin, et la ville de Puno à ses pieds, immense cité de pierre ocre.

Ce lac, qui se situe à 3810 m d’altitude, couvre 8560 km2 pour 60 % au Pérou et 40 % en Bolivie. Il sert de thermo-régulateur pour la région.

 

 

Deux ethnies y vivent : les quechua et les aymaras.

Nous partons pour la journée à la découverte des îles flottantes. Nous nous arrêterons sur l’île Suma Uro et sur l’île de Taquile.

L’île Suma Uro

 

 

 

La communauté des Uros, ancestrale, vit avec les roseaux. Elle n’a jamais été conquise depuis l’an 800 après Jésus-Christ. Suite à des difficultés entre le gouvernement de Puno et les Uros, l’Etat péruvien a donné la réserve aux Uros. Ce sont donc les seuls qui ont le droit de pêcher et de chasser dans la réserve.

 

 

 

Avant les Uros, deux cultures pré-incas se sont installées autour du lac : Pucara, en 1000 avant Jésus-Christ et Tiahuanaco qui est devenue la Colombie en 300 avant Jésus-Christ. Les deux cultures ont disparu en même temps. Elles sont devenues nomades en raison d’un changement climatique.

Les Uros sont environ 2300. Ils sont considérés comme des péruviens seulement depuis les années 1990 sous le président Fujimori. La communauté est maintenant bien acceptée par le reste de la population.

 

 

Très curieux de vivre sur ces îles flottantes. Le sol est mou. On a l’impression qu’on va s’enfoncer dans l’eau mais pourtant les blocs de bois troqués contre des poissons tiennent le choc et le sol couvert de roseaux supporte les maisons, les miradors et les blocs de pierres pour faire la cuisine et éviter le feu.

Sur les petites îles, les familles vivent en communauté. Les couleurs vives traduisent un état d’esprit joyeux.

 

 

 

Aujourd’hui, on comprend qu’ils constituent une attraction touristique mais il faut bien vivre. Leur croyance en l’esprit du lac sacré ne fait pas de doute car qui irait vivre les pieds sur des roseaux ?

 

L’île de Taquile

 

 

A deux heures de navigation de l’île Suma Uro se trouve l’île de Taquile. La musique péruvienne à l’intérieur de la cabine couvre les bruits du moteur. Nous sortons sur le toit afin de mieux admirer les presqu’îles qui défilent de chaque côté du bateau sur lesquelles quelques maisons laissent entrevoir une vie rustique sans doute un peu dure.

Taquile, classée au patrimoine de l’Unesco, a une forme de baleine. Nous approchons.

 

 

Elle est aménagée en terrasses car l’agriculture est l’activité principale à la saison des pluies avec la culture du blé, des pommes de terre et du quinoa.

Caractéristique un peu surprenante de cette île : les hommes tricotent et un homme qui ne peut pas tricoter ne peut pas se marier … Le bonnet rouge est celui des hommes mariés. Le bonnet rouge et blanc est celui des hommes célibataires. Il est obligatoire de passer par l’étape du concubinage avant de se marier. Le père apprend à tricoter à ses enfants.

 

 

Nous débarquons sur l’île et nous empruntons un chemin escarpé pour rejoindre la plaza de armas, très vaste, bordée par la mairie et une coopérative où on peut acheter des bonnets, bracelets, ceintures réalisés par les habitants.

 

 

Dans la petite église a lieu un mariage. Un orchestre attend la fin de la cérémonie. Tous les hommes sont habillés en vêtements traditionnels : pantalon noir, chemise blanche, petite veste courte noire et blanche, bonnet coloré, sac à main en toile tissé par les femmes avec des pompons colorés sur le bord du bas qui contient des feuilles de coca.

 

 

 

Nous attendons la sortie du mariage mais, comme cela dure longtemps, nous finissons par rejoindre le restaurant où nous devons déjeuner.

Déjeuner face au lac : superbe ! Soupe de quinoa, truite grillée avec pommes de terre et riz.

Ensuite, nous rejoignons le bateau par un autre chemin.

 

 

 

 

Traversée du lac en direction de Puno.

 

 

 

Une journée en plein air très agréable avec la découverte de communautés fermées aux moeurs à part. Un autre monde …