3 semaines de rêve au Brésil : en route vers la très jolie Paraty

Rio se lève sous le soleil en ce dimanche d’hiver brésilien, le 3 août 2014.

8 heures du matin.

Les plus sportifs ont presque terminé leur footing matinal.

Les promeneurs de chiens parcourent déjà les trottoirs striés des vagues de carrelages noirs et blancs.

Les restaurants de la plage accueillent les livraisons de noix de coco pour les jus de fruit et les cocktails de la journée et de la soirée.

Nous avons rendez-vous avec le chauffeur qui doit nous conduire dans la très jolie ville coloniale de Paraty.

La sortie de Rio est longue. Nous longeons les gradins alignés qui servent pour les parades du Carnaval. Clin d’œil au dessin animé « Rio » que nous avons vu et revu plusieurs fois.

La route

Beaucoup de favelas dans de nombreuses villes à la sortie de Rio. Même sous le soleil et avec le grand ciel bleu, la pauvreté saute aux yeux. Sur les toits des maisons, des affiches de la campagne présidentielle rappellent que l’échéance du vote approche.

Je repense aux vendeurs de la plage de Copacabana qui m’ont raconté qu’ils habitaient dans une favela. Laquelle est-ce ? Il y en a tellement …

Jean-Christophe Rufin dans « La Salamandre » décrit les favelas au Brésil sous un angle romanesque avec beaucoup de pudeur :

« Le sol est rouge vif, les badamiers d’un vert sombre, le ciel indigo. Les maisons sont de petits parallélépipèdes de briques rouges pour les plus riches ou de planches mal jointes et de carton pour les autres. Un couvert de palmes les coiffe et le regard obscur des fenêtres étroites est souligné par un maquillage sommaire de bleu, de jaune ou de vert. »

Le paysage urbain laisse bientôt la place à la nature et les panoramas d’une beauté incroyable de la Costa Verde se succèdent jusqu’à Paraty.

Paraty

Petite bourgade prospère au XVIIIème siècle grâce à la proximité de moulins de canne à sucre et de la mer, Paraty est minuscule en comparaison de Rio.

Les maisons peintes en blanc ont toutes des volets de couleur vive. Les pavés ont été laissés en l’état pour rappeler sans doute le passé.

Dans le Minas Gerais tout proche, il y avait de l’or et des diamants.

Paraty devient rapidement le port pour embarquer les métaux précieux qui vont faire la richesse de la couronne du Portugal.

Installation à la Pousada de Principe. Très belle. Très près du centre. Accueil et service excellents.

Déjeuner dans la vieille ville dans la petite cour ombragée du restaurant Punto Divino avec du pain fait maison qui sort du four. Très bonnes pâtes et salades généreuses.

C’est la fin du Festival international de littérature.

Les ruelles pavées de la vieille ville sont remplies de monde. Grand contraste avec l’ambiance du lendemain, lundi, qui correspond davantage au rythme habituel de cette petite ville de province, très visitée certes mais pas bondée comme pendant le festival.

Sur la grande place, un écran géant retranscrit les débats littéraires et les spectateurs les écoutent religieusement.

Un peu plus loin, des conteurs indiens amassent une foule considérable et il est difficile de se frayer un chemin.

Nous allons à la découverte des venelles les plus éloignées de la foule pour humer l’atmosphère unique de cette très jolie ville si bien restaurée.

Halte intéressante à la Maison de la Culture. Il est possible d’entrer gratuitement et de profiter de l’exposition temporaire. La vue du premier étage sur les toits est très belle.

Nous allons jusqu’au petit port où se trouvent des bateaux de pêcheurs multicolores prêts pour partir en promenade faire du snorkeling. Nous reviendrons demain !

Nous rentrons tranquillement à la Pousada. Plongeon dans la piscine dont l’eau est un peu fraîche et soirée agréable.