Deux semaines au Laos : splendeurs passées de Luang Prabang

Un hôte courageux vêtu d’une tenue traditionnelle chinoise fait ses exercices de Taï Chi en saluant le soleil. Le ventre creux, nous nous dirigeons vers le lieu dédié au petit déjeuner où déjà pas mal de gourmands mangent au bord de la marre aux nénuphars classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

 

 

Le jus d’orange frais coule dans les jolis verres de la Maison Dalabua. La confiture de fruits locaux s’étale sur le pain encore chaud. Le café apporte enfin tout le réconfort pour préparer la journée de découverte de la ville à vélo qui s’annonce bien remplie.

 

Royal Palace Museum

L’ancien palais royal a été construit en 1904 sous le protectorat français. La grande bâtisse a vraiment des airs coloniaux. Dommage qu’il soit interdit de photographier l’intérieur. Le mobilier simple et très Art Déco des chambres du roi et de la reine est en effet surprenant. On pourrait s’attendre à plus de faste dans une demeure royale mais au contraire, la décoration paraît incroyablement actuelle. Elle n’est pas si ancienne, il faut dire ! Entouré de verdure exotique et recouvert de dorures, le temple aux toits superposés vermeille à droite de l’entrée principale abrite un Bouddha d’or. C’est le Bouddha qui protège le pays, son symbole en quelque sorte. Il est tellement précieux que seule une réplique est exposée.

 

 

Après un déjeuner en terrasse sur la Sisaran Vong Road, la rue principale et la plus animée de Luang Prabang, il est difficile de résister à la horde de boutiques enfermant des centaines de trésors à rapporter dans les valises. Et d’ailleurs, nous ne résisterons pas vraiment…

 

 

Temples et maisons traditionnelles

Au calme tout en étant en plein centre de la ville, Wat Xieng Mouane est fermé mais les bâtiments extérieurs sont très beaux et un moine à la tunique orangée qui étudie sublime ce décor parfait.

 

 

Heuauchan Information Centre est une très belle maison ancienne qui a été restaurée dans son jus. Des artisans locaux exposent leurs créations et il est difficile de ne pas craquer…

 

 

Nous finissons l’après-midi par Wat Sene Souk Haram qui est aussi fermé mais on peut quand même admirer les belles pirogues de course très bien décorées et un grand Bouddha de huit mètres de haut dans une des chapelles du cloître.

 

 

Mont Phousi

Piscine avant l’ascension du Mont Phousi au coucher du soleil. Les guides indiquent qu’il faut commencer là les visites de Luang Prabang mais nous sommes nombreux en fin de journée. Les marches sont raides. La végétation est luxuriante et tout en haut, beaucoup d’étrangers paraissent en quête du beau cliché de la fin du jour. Les appareils photo immortalisent le moment, selfie ou simple panorama du lieu.

 

 

Pourtant ici, les couchers de soleil ne sont ni roses, rouges ou même oranges. Le voile nuageux de la saison des pluies est peut-être trop dense. Toujours est-il que le point de vue et le stupa doré de la montagne sacrée valent le détour.

 

 

Marché de nuit et dîner au « 3 Nagas » : top ! A elle seule, la vieille voiture devant la façade du restaurant permet de faire un joli voyage dans une époque révolue.

 

 

On pourrait presque entendre le klaxon au son désuet du bel engin, apercevoir une dame vêtue d’une robe à sequins et d’un chapeau à plumes ouvrir une portière et sortir en réajustant son châle de soie ou même entendre au fond d’un des salons de la jolie demeure une mélodie sortie d’un gramophone Pathé. Je dois trop rêver…