Il faut imaginer la Cité impériale au XIXème siècle avec ses 60 000 habitants s’affairant à leurs occupations quotidiennes.

Replongeons nous au temps des mandarins richement vêtus tels qu’on peut les voir immortalisés sur les bas reliefs.

 

 

Les tons bleu vif et turquoise prédominent. Les chevelures sont longues et noires ou bien pour les plus âgés les moustaches et les barbes sont fines et blanches.  Le dos est voûté dans un salut. Les vêtements sont en soie fragile. Le regard est perçant. Les mandarins constituent la cour impériale et sont d’un raffinement exquis.

On devine toutes les histoires dans le quartier des concubines. 100 femmes soumises pour le plaisir de l’empereur. 100 jeunes filles choisies pour leur beauté et leur délicatesse. 100 créatures dont la vie se limitait à attendre les faveurs du grand homme et sa visite nocturne.

La Cité impériale de Huê est la seule construction de ce type qui demeure au Vietnam. Elle a été construite au début du XIXème siècle par Gia Long qui est le fondateur de la dynastie des Nguyên.

Elle s’inspire des palais impériaux chinois.

À l’intérieur de l’enceinte constituée par la citadelle, deux ensembles formés par la Cité jaune impériale et de la Cité pourpre interdite sont séparés par des barrières.

L’attaque américaine de 1968 a détruit de nombreux bâtiments de la Cité pourpre interdite où l’empereur et sa famille vivaient. Mais la Cité impériale a aussi souffert avant, en particulier quand les Français ont incendié la ville en 1885. En 1947, le Viêt Minh a massacré plus de 2500 habitants qu’il considérait comme l’élite intellectuelle.

La Cité si paisible et si belle a énormément été tourmentée tout au long de l’histoire. Le site est très grand et très vide donc on comprend bien en le visitant qu’il s’est passé énormément d’évènements ici.

Très certainement sans doute sur la grande esplanade de gazon qui se trouvait devant l’énorme bastion appelé le Cavalier du Roi au sud de la Cité et où avaient lieu des parades militaires.

Ce bâtiment imposant a été construit en 1809 par Gia Long.